Cystite – symptômes typiques

En cas de cystite, il n’est pas rare que les symptômes désagréables se fassent sentir la nuit également. Le besoin fréquent d’uriner la nuit, ou nycturie, peut devenir un véritable calvaire. Les passages aux toilettes fréquents entraînent un sérieux manque de sommeil, et les cystites récurrentes peuvent aussi limiter gravement la qualité de vie.

Une inflammation avancée des voies urinaires basses entraîne chez certaines femmes une contraction des muscles dans la zone de la vessie. La miction en est impactée, et des douleurs ainsi que des crampes peuvent survenir dans le bas-ventre.

Un autre symptôme de la cystite aiguë est l’urine malodorante et parfois trouble. En effet, l’infection urinaire modifie la composition de l’urine. Certaines substances, qui traditionnellement ne se trouvent pas dans l’urine, s’accumulent alors. Il s’agit souvent de bactéries évacuées, de résidus de muqueuses et de cellules inflammatoires (p. ex. de globules blancs). Il s’agit pour ainsi dire des sous-produits de l’inflammation qui contribuent à ce phénomène désagréable chez certaines personnes.

Les symptômes pouvant survenir dans le cadre d’une infection des voies urinaires sont aussi variés qu’il existe de personnes touchées. Tandis que certaines femmes souffrent régulièrement de cystites récurrentes accompagnées de symptômes légers seulement, d’autres personnes ne contracteront de cystite que deux ou trois fois dans leur vie.

L’évolution de la maladie dépend fortement de chacune et chacun, et les femmes concernées peuvent plus ou moins souffrir. Il est ainsi d’autant plus important de prendre au sérieux toute cystite aiguë. Les infections urinaires récurrentes doivent toujours être réévaluées et ne doivent pas être considérées comme des «maladies de routine».

Il est essentiel d’analyser la situation avec précision. Si des symptômes inhabituels se produisent soudain, ou si la maladie perdure plus longtemps que d’habitude, une visite dans les plus brefs délais chez son ou sa médecin s’impose. Peu importe le nombre d’infections urinaires que l’on a déjà contracté, la situation peut toujours prendre une tournure inattendue et certaines circonstances peuvent entraîner des complications indésirables.

Outre les douleurs typiques et fréquentes déjà mentionnées, la cystite peut également entraîner les symptômes suivants:

• Fièvre moyenne à élevée
• Douleurs aux flancs sur les côtés s’étendant dans le dos
• Mal-être général, sentiment de malaise prononcé
• Nausée, vomissements

Si ces symptômes se manifestent, ils peuvent indiquer que les agents pathogènes bactériens sont passés des voies urinaires basses (urètre, vessie) aux voies urinaires hautes (uretère, bassinet, reins) et y ont aussi déclenché une réaction inflammatoire.

À la moindre indication d’un tel développement de l’infection, qui pourrait avoir des conséquences sur les reins (inflammation du bassinet, ou pyélonéphrite), il est indispensable de consulter un ou une médecin aussi rapidement que possible.

À l’aide d’autres examens, le ou la spécialiste pourra rapidement déterminer si l’infection a provoqué des dommages à la vessie, aux reins ou à d’autres organes.

Enfin, l’analyse des résultats permettra d’indiquer un traitement personnalisé et adapté, par exemple une antibiothérapie ciblée.

Bien que la cystite classique soit en général accompagnée des symptômes typiques, certaines douleurs peuvent bien évidemment dissimuler d’autres causes ou maladies.

Voici les diagnostics différentiels possibles, parfois très rares, d’une infection des voies urinaires:

• Inflammation isolée de l’urètre (sans incidence sur la vessie)
• Chez les femmes: inflammation du vagin (souvent en combinaison avec des pertes et d’autres irritations vaginales)
• Chez les hommes: inflammation de la prostate ou hypertrophie bénigne de la prostate
• Vessie irritable (hyperactivité vésicale)
• Cystite interstitielle (une forme de cystite chronique)
• Calculs vésicaux
• Maladies sexuellement transmissibles (p. ex. gonorrhée)
• Inflammations du bassinet chroniques
• Maladies de la vessie d’origine neurologique
• Irritations de la vessie en raison de certains médicaments ou rayons
• Rare: cancer de la vessie ou autres tumeurs des voies urinaires

Si la présumée infection des voies urinaires dure plus de 3 à 5 jours, que le traitement classique ne fait pas effet pas et que des symptômes inhabituels ou particulièrement graves apparaissent, il est alors conseillé de consulter un ou une médecin dans les plus brefs délais.